A la revoyure ... [ Libre, premier RP ! *.* ]

^{La mort est tout aussi sournoise que le serpent. Silencieusement, elle rampe, et sans qu'on s'y attende, frappe tel un cobra.
Ambiance.}

Il fait sombre, dans cet espèce de hangar. Évidemment, ce n'était que l'aube, les timides rayons de soleil pointaient à peine derrière les collines. Une jeune Démone observai son environnement. Un immense entrepôts, un ancien abattoir devinait-elle. D'énormes crochets, surement utilisés autrefois pour porter des bœufs et des cochons, ainsi que d'autres, plus petits pour les lapins et les agneaux, pendaient d'une rail qui semblait pouvoir les menés où bon lui semblait. Des couteaux plus ou moins grands, plus ou moins tranchants, des sacs, des tables, le tout, cachés parfois sous de grandes bâches blanches semblables à de la brume, ou alors à l'air libre, couvert d'une épaisse couche de poussière brunâtre, voire noire. La Démone, hérissée par la peur et le dégout, s'avançait entre tout ses instruments de torture, surveillant fébrilement chaque coin sombre, scrutant la moindre possibilité de cachette. Elle avait peur. Était morte de trouille. Car Il arrive. Celui qui souhaite sa mort depuis à présent un siècle, jour pour jour. Précisément un siècle plus tôt, la jolie Démone, qui a présent se terre comme une taupe dans cet abattoir glauque, Laura, à abandonné un Prince Démoniaque en devenir dans une chambre d'hôtel, le narguant d'un mot laissé sur le lit. Elle qui pensait qu'il allait mourir de honte de s'être ainsi laissé avoir, comme toutes ses précédentes proies, elle s'est lourdement trompée. Après avoir recroisé Gabriel, ou plutôt, Patch, seulement deux semaines après son changement, et vu son regard assassin, lourds de conséquences, elle a compris que son éternité serait à présent destinée à la fuite. Il ne lui laisserai aucune répit tant qu'il ne l'avait pas tué. Depuis, Laura fuit chaque ville, ne reste dans l'une d'elles qu'une seule nuit, et repart dès le lendemain à l'aube, sachant son poursuivant surement dans le même canton. La peur lui tord l'estomac à chaque ombre qui s'approche d'elle, les larmes n'ont cessées de couler durant ce siècle. Elle savait que sa mort serait lente et douloureuse. Mais pas à ce point. Un poids lui tomba sur la nuque. Assommé, Laura s'effondra, mais fut retenue par un bras musclé. Une ombre dotée de deux grandes ailes semble l'observer. Avant de souffler dans un soupir glacial: C'est la fin de ta fuite, mon ange ... Comme la fin de ta vie.

Seulement quelques minutes plus tard, Laura se mit à gigoter. Sa tête, ainsi que ses poignets et ses épaules lui faisaient un mal de chien. Faisant cligner ses paupières, sa vue se précisa un peu, et la jeune Démone vit alors de nouveau l'abattoir, mais ne sentait plus le seul dur, froid et intransigeant. Inquiète, Laura tira sur ses bras et persifla de douleur. Levant la tête, elle vit ses poignets encerclés dans une corde, qui elle même était attachée à un de ses énormes crochets. La panique coula dans ses veines, usant de ses dernières forces, la Sous-Princesse se débattit, et commença à crier. A peine le premier cri fut-il finit qu'une main se plaqua sur sa bouche, l'empêchant de continuer. Une fine goutte de sueur froide glissa sur son visage, depuis son front. Un souffle chaud s'écrasait sur sa nuque dévoilée par ses cheveux très courts à présent. Une voix sombre, mais empreinte de victoire, chuchota à son oreille.

Tu l'as bien cherché Laura. Mais je te remercie. Grâce à toi, je suis devenu plus puissant encore qu'avant, je suis respecté ET craint de nombreuses personnes. Mais ceci seulement ne me fera pas oublier ta trahison passée. Ta mort restera lente et douloureuse, il fallait y réfléchir avant ... Patch finit sa phrase dans un rire froid, creux, sans la moindre émotion. Laura frémit violemment, ne pouvait souffler un mot tellement sa gorge était sèche. Qu'allait-il lui faire ? Un métal froid s'appuya au travers de son fin T-shirt. D'une main, le Prince Démoniaque releva un peu celui-ci, et d'une légère pression, ouvrit un peu la peau de Laura, qui ne put retenir un gémissement de douleur. Remettant le T-shirt à sa place, celui-ci absorba le sang, en ne faisant tomber que quelques gouttes au sol. Haletante, Laura savait que son calvaire ne faisait que commencer ...

De longues heures s'écoulèrent, durant lequel des cris, des gémissements de douleur et d'effroi, ont longuement retentis dans l'abattoir abandonné. Le soleil, à présent, se couchait à l'horizon, répandant son regard rouge sang sur les collines, maison, et autres bâtiments. Dans l'entrepôt, Patch était assis sur une table, les jambes pendantes, les coudes appuyés sur les genoux, le regard fixé sur Laura, dont le souffle était à présent si puissant qu'il résonnait autour d'eux tel un écho. Toute la journée, le Prince Démoniaque s'est amusé avec elle, se délectant de sa douleur et de l'once de supplication au fond de ses pupilles bordeaux. Qu'il ignorait. Un soupir las traversa ses lèvres pâles. Se relevant souplement, le Prince s'approcha de la Sous-Princesse, et lui releva le visage de l'index. Son regard brillant de larmes, ses joues maculées de traces de gouttes salées douloureuses, Ses cheveux légèrement teinté de rouge, elle semblait sur le point de s'éteindre. Autant en finir. Patch prit un petit couteau fin, et le posa sur le nombril visible de Laura, qui a perdu la moitié de ses vêtements en se débattant et en accrochant d'autres lames. Son regard bordeaux soutenait celui, noir et implacables de Patch. Celui-ci souffla.

C'est le seul cadeau que je t'offre. Te tuer tout de suite, et ne plus attendre. A la revoyure. Une simple pression, et le regard de Laura s'éteignit, se fit vitreux. Enlevant la lame rougeâtre, Patch coupa net la corde qui retenait encore Laura. Celle-ci s'effondra au sol sans que le Prince ne la retienne, le corps couvert de coupures plus ou moins importantes, ainsi que des frottements vigoureux aux poignets et aux épaules. D'un simple geste, Patch pris une bâche et l'étendit sur le corps de Laura, puis se détourna sans plus d'un regard. Arriver dehors, le jeune homme inspira lentement et longuement, avant d'expirer par la bouche. Maintenant Laura trépassée, il savait que son existence ne menait à présent plus à rien. Aucune ambition, envie, furie, rien. Si ce n'est qu'un vide et une honte enfuie. Le puissant Ange Déchu s'assit dans l'herbe, et fixa la ville en contre-bas de la colline d'où se dressait le bâtiment. Les gens rentraient chez eux, sans se douter le moins du monde qu'une jeune femme à été torturée au-dessus de leur tête. C'était mieux ainsi. Perdu dans ses pensées, Patch continua de fixer le soleil couchant, complétement fermé à son environnement extérieur.